L’abbé Pierre,dans le parc de l’abbaye Saint-Wandrille à Rives-en-Seine (Seine-Maritime),le 5 décembre 1987. MYCHELE DANIAU/AFP Au sujet de l’abbé Pierre et de ses « comportements déviants » – l’un des euphémismes les plus employés pour décrire des faits de nature diverse allant jusqu’aux agressions sexuelles et au viol – la question n’est plus depuis longtemps de savoir « qui savait »,dans les milieux religieux,politique ou associatif,mais bien plutôt : qui savait quoi et depuis quand ?
Le livre-enquête signé par les journalistes Laetitia Cherel et Marie-France Etchegoin,L’Abbé Pierre,la fabrique d’un saint (Allary Editions,416 pages,22,90 euros),apporte à cet égard des éléments nouveaux. Selon cet ouvrage paru jeudi 17 avril,le Vatican était au courant dès le milieu des années 1950,et de manière précise,des agissements d’Henri Grouès,alors ancien résistant et ancien député à la notoriété croissante.
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