Camille Pouponneau,à son domicile,en Bretagne,où elle est désormais installée,le 2 avril 2025. MATHIEU PATTIER/PHOTOPQR/OUEST FRANCE/MAXPPP Camille Pouponneau s’est construite avec un dicton,« le travail paye,toujours ». Avant de le remettre en question dès son élection à la mairie de Pibrac (Haute-Garonne) au premier tour,en mars 2020. Après une campagne municipale très intense,la jeune maire (divers gauche) n’a pu exercer ses fonctions que trois mois plus tard,à la sortie du confinement. Première douche froide.
La dernière,c’est lorsque la Pibracaise raccroche son écharpe tricolore à 35 ans,en octobre 2024,et quitte ses fonctions. La raison ? La crainte d’un burn-out lié à « un sentiment d’impuissance constant,soixante-dix heures de travail par semaine pour 80 % du smic (…) et un service public en miettes faute de moyens suffisants »,détaille-t-elle sur X peu après sa démission. Le 20 mars,elle publie Maires,le grand gâchis (Robert Laffont,234 pages,19,50 euros). Une façon de digérer le bilan de quatre années à la tête de cette commune près de Toulouse et de tirer la sonnette d’alarme sur les conditions d’exercice des maires.
« A l’approche [des municipales de] 2026,j’ai des craintes pour la santé de mes collègues,car les gens qui prennent ces responsabilités ont un sens du devoir important. » Par l’écriture de cet ouvrage,Camille Pouponneau tente de lever le tabou sur la santé mentale des élus locaux. « C’est un acte politique d’écrire ce livre dans un milieu où la vulnérabilité n’a pas sa place »,soutient la jeune femme,passionnée depuis toujours par la vie publique.
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