Des véhicules faisant la queue pour faire le plein en raison de la pénurie d’essence et de diesel,à La Paz,en Bolivie,le 13 mars 2025. CLAUDIA MORALES / REUTERS Dans les rues de La Paz,dans l’ouest de la Bolivie,ou de Santa Cruz,dans l’est,région la plus prospère,le temps du « miracle économique » et du boom des matières premières semble loin. Les longues files d’attente devant les stations-service et les devantures de magasins sont devenues monnaie courante. L’huile,le riz,le blé sont des denrées rares et chères. Les hôpitaux et les pharmacies peinent à s’approvisionner en certains médicaments. L’essence et le diesel manquent,obligeant les professionnels des transports à se mettre au chômage technique parfois plusieurs jours par semaine. La crise économique,qui se fait sentir depuis 2023 dans le pays andin,semble s’étendre chaque jour un peu plus.
Le 5 mars,lors d’une rencontre des dirigeants du Comité pro Santa Cruz,une association de patrons et de notables locaux farouchement opposée au gouvernement,Stello Cochamanidis,son président,résumait la situation ainsi : « La crise économique est une bombe à retardement et la pénurie de carburant est un de ses détonateurs immédiats. Il est temps qu’ils [le gouvernement] rendent des comptes. »
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