Les parents d’Evaëlle,au tribunal de Pontoise (Val-d’Oise),le 10 mars 2025. GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP « Ce n’est pas le procès de l’école. » Cette affirmation a résonné,des avocats à la présidente,dans la salle d’audience du tribunal judiciaire de Pontoise (Val-d’Oise),où se tenait,les 10 et 11 mars,le procès de Pascale B.,une enseignante de 62 ans mise en cause pour « harcèlement sur mineur de moins de 15 ans » au préjudice de trois adolescents. Parmi eux,Evaëlle Dupuis,qui s’est suicidée le 21 juin 2019,quelques mois après avoir quitté le collège Isabelle-Autissier d’Herblay-sur-Seine (Val-d’Oise),où Pascale B. était sa professeure de français. La famille d’Evaëlle ainsi qu’un autre adolescent et sa mère s’étaient constitués partie civile.
Ce n’est pas le procès de l’école,et pourtant c’est bien dans l’enceinte scolaire que se sont déroulés les faits reprochés à l’enseignante et à deux adolescents,qui devraient comparaître devant la juridiction des mineurs,d’ici à la fin de l’année.
Pascale B.,à la barre,ne cesse de se retrancher derrière ses méthodes pédagogiques pour justifier son comportement et ses mots,qui émaillent le dossier d’instruction : « si tu veux rester bête,reste bête »,« tout le monde a compris,sauf J. ? »,« débile »,« teubé »,« tu vas finir SDF ». L’enseignante,qui manifeste peu d’émotions,conteste avoir employé les expressions les plus grossières et tempère les autres,précise le contexte,assure que l’élève a mal compris,que tous les enseignants s’énervent de temps en temps.
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