L’atelier de formation de l’Ecole Hermès des savoir-faire,à Pantin (Seine-Saint-Denis),en janvier. BENOÎT TEILLET/HERMÈS Presque aucun bruit ne retentit dans l’atelier,si ce n’est celui d’un maillet de temps à autre. Les gestes auxquels sont initiés les apprentis artisans de l’Ecole Hermès,en ce jour de février,sont silencieux. Dans ce centre de formation ouvert par la maison de luxe en 2023 à Pantin (Seine-Saint-Denis),le travail du cuir et la broderie s’effectuent principalement à la main,avec très peu de recours à des machines. Sous la verrière de l’atelier flambant neuf,les 70 élèves qui apprennent le métier de sellier-maroquinier piquent,astiquent,assemblent le cuir. Et s’entraînent à la maîtrise du « point sellier »,réalisé avec un fil de lin et deux aiguilles,signature historique des sacs de la marque.
« La fabrication de nos objets repose sur des savoir-faire très singuliers,qui nous viennent de l’histoire de la maison et de ses origines de sellier-harnacheur,explique Maxence Baseden,directeur général du pôle maroquinerie-sellerie d’Hermès. Ces techniques ne sont pas transmises au sein des formations en maroquinerie existantes sur le territoire. » Pour répondre à ses besoins en recrues formées à ces gestes,besoins qui augmentent alors que les effectifs sont vieillissants au sein des maisons d’artisanat d’art,Hermès a choisi de se coudre un cursus sur mesure.
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