La ministre démissionnaire de la santé et de l’accès aux soins,Geneviève Darrieussecq,et le directeur de l’hôpital d’Albi,Alexandre Fritsch,à Albi,le 11 octobre 2024. VALENTINE CHAPUIS/AFP Une forme de lassitude s’est installée,chez les acteurs de la santé,alors que Geneviève Darrieussecq,sixième ministre du second quinquennat Macron,doit laisser sa place à un septième. L’inquiétude demeure également,alors que le sentiment de flottement politique se prolonge,face à des problématiques qui restent sans réponse.
Première préoccupation de nombreux citoyens : l’accès aux soins. La crise de l’hôpital,touché de plein fouet par la pénurie de médecins et de soignants,se poursuit,de même que l’aggravation du problème des déserts médicaux,qui concerne des territoires toujours plus nombreux.
Idem de plusieurs dossiers sur lesquels l’exécutif s’est récemment encore avancé,comme la future « loi infirmiers-infirmières » quele premier ministre démissionnaire,Michel Barnier,a reprise à son compte dans sa déclaration de politique générale,le 1er octobre (un chantier ouvert,en 2023,par François Braun,alors ministre de la santé). Ou des engagements pris en direction de la pédiatrie,ou de la santé mentale érigée en « grande cause » de l’année 2025.
La disparition probable,avec le départ du gouvernement Barnier,de certaines mesures inscrites dans les textes budgétaires,devrait,en revanche,être bien accueillie,tels les trois jours de carence pour les arrêts maladie dans la fonction publique hospitalière,et chez les praticiens hospitaliers,qui ont provoqué une levée de boucliers. Même chose de la hausse annoncée du « ticket modérateur » – soit la somme restant à la charge du patient,le plus souvent couverte par la complémentaire santé – sur les médicaments et les consultations médicales,qui inquiétait les médecins comme les associations de patients et sur laquelle M. Barnier a rétropédalé,quelques heures avant le recours au 49.3,lundi 2 décembre,pour faire adopter le projet de loi de financement de la Sécurité sociale.
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