Jusqu’ici,tout allait bien pour ceux qui cherchaient un crédit immobilier. Depuis le début de l’année,la détente sur les taux d’intérêt était significative,quelle que soit la durée de l’emprunt : « Les taux moyens réellement pratiqués se situent à 3,22 % sur quinze ans,3,33 % sur vingt ans et 3,47 % sur vingt-cinq ans »,observait Caroline Arnoud,directrice générale de Cafpi dans sa dernière météo des taux publiée le 2 décembre. « Il aura fallu près d’un an et demi pour retrouver des conditions de crédit immobilier où aucun taux moyen ne dépasse les 3,50 %. Cette onzième baisse des taux consécutive est le fruit d’un mouvement entamé en janvier et profite des perspectives d’une possible nouvelle diminution des taux directeurs de la Banque centrale européenne à l’issue de la réunion de l’institution le 12 décembre prochain »,se félicitait-elle.
Mais c’était avant le vote de la mention de censure. Depuis,les professionnels du crédit immobilier se montrent beaucoup plus prudents sur l’évolution des taux dans les prochains mois. « Aujourd’hui,c’est difficile de se projeter. Au début 2024,on pensait que les taux des crédits immobiliers tomberaient autour de 3 % — on y serait si la dissolution n’était pas intervenue,désormais,les tendances sont moins baissières »,résume Pierre Chapon,président de Pretto.
Le taux de l’obligation assimilable du Trésor (OAT) 10 ans,qui sert traditionnellement de référence dans la fixation des taux des crédits immobiliers,a connu une évolution chahutée ces derniers mois. Après avoir culminé à 3,3 % au lendemain de la dissolution,redescendu au niveau des 2,80 % au moment de la nomination de Michel Barnier au poste de premier ministre,le taux de l’OAT était remonté à 3,2 % début novembre. Il se situait juste avant la chute du gouvernement à 2,9 %. Pourtant,en dépit de ces mouvements,les banques ont maintenu des conditions de prêt attractives.
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