Des policiers ougandais arrêtent des participants à une manifestation contre la corruption interdite par les autorités,à Kampala,le 23 juillet 2024. BADRU KATUMBA/AFP Kenya,Ouganda,Ghana,Nigeria,Côte d’Ivoire… de nombreux pays africains sont secoués par des manifestations contre la baisse du pouvoir d’achat. Cette colère sourde et diffuse s’amplifie à tel point que,dans ses dernières perspectives économiques consacrées à l’Afrique subsaharienne,publiées fin octobre,le Fonds monétaire international (FMI) s’est inquiété,pour la première fois,d’une montée de l’« agitation sociale ». « Alors que les troubles sociaux étaient en diminution en Afrique subsaharienne et dans le reste du monde,on observe désormais une résurgence dans la région »,peut-on lire dans le rapport.
Au Ghana,la justice a interdit,fin juillet,tout rassemblement au motif que la police manquait de personnel pour encadrer les manifestations,qui se multipliaient. Au Nigeria,la répression des manifestations a fait au moins 21 morts en août,alors que les prix alimentaires ont bondi de plus de 40 % sur un an,et qu’une partie des subventions au carburant a été supprimée. C’est la pire crise économique qu’a connue le pays en trois décennies.
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