La salle d’audience du Palais de justice de Paris,au premier jour du procès de l’assassinat de Samuel Paty,le 4 novembre 2024. SARAH MEYSSONNIER / REUTERS Karim (le prénom a été modifié) a aujourd’hui 18 ans. Il en avait 14 lorsqu’il a accepté,contre quelques billets,de désigner un professeur de son collège,Samuel Paty,à l’homme qui allait l’assassiner. En décembre 2023,il avait été condamné pour ces faits à deux ans de prison,dont six mois ferme aménagés sous bracelet électronique,par le tribunal pour enfants de Paris. Des cinq collégiens qui avaient aidé le terroriste à identifier Samuel Paty à la sortie de son établissement de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines),c’est lui qui avait reçu la peine la plus lourde.
Il s’est en réalité écoulé plus d’une heure entre cette prise de contact et le moment où Samuel Paty a été montré du doigt par les collégiens à sa sortie de l’établissement. Une heure que Karim a passée en compagnie du djihadiste. « Que vous disait-il ? »,s’enquiert le président.
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