Un homme vérifie son téléphone portable,alors que des alertes ont été envoyées aux habitants de la province de Valence (Espagne) leur demandant de ne pas se déplacer par la route suite à des pluies torrentielles,à Carlet,le 30 octobre 2024. EVA MANEZ/REUTERS Vu la violence des précipitations,il est difficile de savoir si le bilan aurait été moins lourd. Mais,quatorze jours après les inondations qui ont fait 222 morts et des dizaines de disparus,selon les dernières estimations,les habitants de la région de Valence,en Espagne,se posent toujours une question : pourquoi le message d’alerte de la sécurité civile n’a-t-il été reçu sur les téléphones portables qu’à 20 h 12,le 29 octobre,alors que de nombreuses personnes étaient déjà piégées ou emportées par la montée des eaux ?
« Nous ne faisons que transmettre ce que la météorologie nous dit. Les experts techniques réagissent et lancent des alertes en conséquence »,s’est défendu Carlos Mazon,le président de la communauté autonome valencienne,le 31 octobre. Et il a rappelé que les prévisions météorologiques avaient fluctué tout au long de cette journée du 29 octobre avant de virer clairement au rouge,décidant les autorités locales à envoyer le message de précaution.
Comme exigé par une directive européenne de décembre 2018,l’Espagne s’est équipée,en juin 2022,d’un système d’alerte national,ES-Alert,pour prévenir les populations d’un danger (incendie,tempête,crue,attaque terroriste,accident industriel…) en envoyant un message sur les téléphones portables des personnes situées dans une zone précise.
De nombreux tests ont été réalisés dans les différentes régions et le service a été activé une première fois dans des conditions réelles,en septembre 2023,à Madrid,pour prévenir de fortes pluies. Mais celles-ci s’étaient abattues plus à l’ouest,ce qui avait provoqué une controverse sur la fiabilité des prévisions de l’agence de météorologie Aemet et le mauvais usage d’ES-Alert.
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