Dans l’usine Michelin de Saint-Doulchard (Cher),le 27 octobre 2022. GUILLAUME SOUVANT / AFP Le couperet est tombé. Le fabricant de pneumatiques Michelin a annoncé mardi 5 novembre à neuf heures aux salariés des usines de Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan) l’arrêt de la production sur ces sites « au plus tard début 2026 ». Avant leur fermeture,l’entreprise s’engage à aider les 1 254 employés – 955 à Cholet,299 à Vannes – à retrouver un emploi pérenne.
« En 2019,nos coûts de production en Asie étaient de 100,tandis qu’ils étaient de 140 en Europe et 135 en Amérique,détaille le patron,toujours un peu technique. En 2024,ces mêmes coûts sont toujours de 100 en Asie,alors qu’ils sont passés à 195 en Europe et 190 en Amérique. Aujourd’hui l’Europe est deux fois plus chère que la Chine,au sein du groupe Michelin. Elle l’était même quatre fois avant la baisse du prix de l’électricité. Les gains de productivité ne permettent pas de compenser une telle différence. » Pour les constructeurs automobiles,le prix de l’énergie pèse assez peu dans le coût de revient,mais pour une société comme Michelin,qui transforme la matière en la chauffant,c’est essentiel.
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