Devant l’une des agences de France Travail (anciennement Pôle emploi),à Paris,le 19 septembre 2024. GONZALO FUENTES / REUTERS L’économie française ne réserve pas que de mauvaises surprises. Au contraire de la situation budgétaire du pays,qualifiée de « très grave » par le nouveau premier ministre,Michel Barnier,la productivité horaire,mise à mal par la pandémie de Covid-19,semble donner quelques signes de rétablissement.
A la sortie du Covid-19,le bilan était inquiétant : les économistes chiffraient les pertes de productivité à 5 % environ sur la période comprise entre mi-2019 et mi-2023. Une partie de cette baisse s’explique par la « rétention » de main-d’œuvre,l’apprentissage et la baisse de la durée du travail,mais une autre partie est inexplicable,selon les économistes. Elle correspondait à 480 000 créations d’emplois.
Cependant,ce chiffre a été révisé à la baisse : « Selon les comptes nationaux publiés en mai, le produit intérieur brut a été un peu supérieur à ce qui avait été initialement évalué par l’Insee,et on a eu plutôt moins de créations d’emplois »,explique Matthieu Lemoine,économiste à la Banque de France. « Au total,pendant cette période,la productivité s’est donc moins dégradée que ce que l’on pensait. »
La partie « inexpliquée » ne représente plus que 285 000 emplois,concentrés dans deux secteurs,l’industrie pour 200 000 emplois environ,et la construction. Cette situation devrait être transitoire : « Lorsque l’activité va répartir ces branches,ces entreprises vont utiliser cette main-d’œuvre disponible et n’auront pas à embaucher »,explique Eric Heyer. Et ce « surplus » d’emplois sera alors résorbé.
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