L’entrée du centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes (Val-de-Marne),le 2 novembre 2023. MIGUEL MEDINA / AFP Devant le tribunal,il n’a pas su expliquer pourquoi. « Je regrette. C’est arrivé au dépourvu »,bredouille Thomas Q. L’homme de 24 ans comparaissait,jeudi 19 septembre,devant le tribunal de justice de Paris pour avoir,alors qu’il était gardien de la paix au centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes (Val-de-Marne),fourni plusieurs étrangers en résine de cannabis et en téléphones.
Des faits qu’il reconnaît et qu’étaie l’enquête pénale. Le gardien de la paix a notamment été vu entrer et sortir,seul,de plusieurs chambres du CRA. Des sachets de cannabis ont été retrouvés dans l’une des chambres,de même que des téléphones avec des messages compromettants que des retenus échangeaient avec lui,mentionnant une « livraison ».
C’est le soir,à son domicile,que Thomas Q. a reçu de la drogue,une dizaine de fois,entre juin 2023 et mars 2024,selon ce qu’il a admis. Les dealeurs arrivaient en VTCet fournissaient par l’intermédiaire du policier différents étrangers placés au CRA. Sur chacune de ces transactions,le policier aurait touché une commission de 200 euros.
D’une voix basse,presque étouffée,Thomas Q. promet que « ça ne se reproduira pas ». Il a été suspendu,à titre conservatoire,par son administration. Jeudi,le tribunal l’a condamné à douze mois de prison avec sursis et à une interdiction d’exercer la fonction de policier pendant cinq ans.
Il vous reste 4.29% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.