Les restes d’un bateau de migrants endommagé après une tentative avortée de traversée de la Manche qui a entraîné la mort de huit personnes gisent près de la plage d’Ambleteuse (Pas-de-Calais),le 15 septembre 2024. BERNARD BARRON / AFP Certaines morts sont annoncées. Celles survenues dans la nuit de samedi 14 à dimanche 15 septembre au large d’Ambleteuse,une petite commune littorale du Pas-de-Calais,l’étaient assurément. Huit hommes ont trouvé la mort alors qu’ils tentaient de rejoindre le Royaume-Uni à bord d’un canot pneumatique.
Ce drame intervient après que,le 3 septembre déjà,douze personnes se sont noyées et deux autres ont disparu après que leur embarcation s’est abîmée au large de Wimereux,une ville voisine d’Ambleteuse.
Ces deux naufrages sont les plus graves intervenus dans la Manche depuis le début de l’année. Ils portent à 46 le nombre de migrants qui ont perdu leur vie en 2024 en tentant de rejoindre l’Angleterre à bord de canots pneumatiques,selon une estimation du ministère de l’intérieur. Si plus de 23 000 personnes ont réussi la traversée,soit un niveau qui avoisine les records de 2022,la mortalité de la route est,elle,sans précédent.
Selon le préfet du Pas-de-Calais,Jacques Billant,qui a tenu un point presse dimanche,le bateau qui a fait naufrage dans la nuit comptait plus de cinquante personnes à son bord,« originaires d’Erythrée,du Soudan,de Syrie,d’Afghanistan,d’Egypte et d’Iran ». Une minorité d’entre elles était équipée d’un gilet de sauvetage. Alors que l’embarcation avait été mise à l’eau à Ambleteuse peu avant minuit,« elle s’est rapidement trouvée en difficulté,a déclaré Jacques Billant. Le bateau s’est manifestement déchiré sur les rochers »,à proximité immédiate de la plage.
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