Histoire d’une notion. Le terme « décarbonation »,de plus en plus employé depuis les années 2000,est entré dans le dictionnaire Larousse en 2012. Aujourd’hui solidement enraciné dans le vocabulaire politique et social,il est devenu un mot d’ordre incontournable des politiques publiques liées à la lutte contre le réchauffement climatique,en France comme dans l’ensemble des pays industrialisés.
Le ministère de l’économie et des finances définit d’abord la décarbonation comme « l’ensemble des mesures et des techniques permettant de réduire les émissions de dioxyde de carbone ». Parmi elles,sont mentionnés l’arrêt du recours aux centrales à charbon,la suppression des véhicules à moteur thermique ou encore l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments.
Encore faut-il s’entendre sur la façon dont l’empreinte carbone est mesurée. Un rapport du cercle de réflexion La Fabrique de l’industrie,publié le 5 septembre,montre par exemple que si les émissions de CO2 sont évaluées par euro de valeur ajoutée,l’industrie allemande est nettement plus décarbonée que l’industrie française. Au contraire,l’écart se réduit nettement si l’on mesure par tonne,et il disparaît en prenant en compte les émissions induites par la consommation d’électricité.
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