Michel Barnier,lors de son premier déplacement en tant que premier ministre,à l’hôpital Necker,à Paris,le 7 septembre 2024. LUDOVIC MARIN / AFP Comment enrayer des dépenses de santé qui augmentent,année après année ? Le serpent de mer d’un plus fort contrôle des arrêts maladie refait surface,alors que les problématiques budgétaires et l’enjeu du redressement des finances publiques occupent le devant de la scène politique.
Face à la presse,lundi 9 septembre,le patron de la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM),Thomas Fatôme,a pressé l’exécutif de « s’emparer de la question »,en insistant sur une « croissance de la dépense » des arrêts de travail,qui s’est révélée « extrêmement rapide » au premier semestre 2024. Une piste d’économies parmi d’autres,qui devra être actée – ou non – dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) prévu à l’automne,mais dont la préparation est à l’arrêt,dans l’attente de la formation d’un gouvernement. Les déficits à venir de la branche maladie de la Sécurité sociale seront « vraisemblablement plus élevés qu’attendu » – supérieurs à 11,4 milliards d’euros.
A l’hôpital comme dans les rangs de la médecine de ville,le sort réservé au secteur de la santé est au cœur des préoccupations. Lors de son premier déplacement en tant que premier ministre,samedi 7 septembre,Michel Barnier a affirmé devant les soignants qu’il y a des « économies à faire »,tout en promettant des « progrès dans l’efficacité de la dépense »,pour « préserver le service public ».
Ce glissement s’explique par la « dynamique » des prises en charge,mais aussi par une première revalorisation du prix de la consultation (de 25 à 26,50 euros,en novembre 2023). La tendance est appelée à se poursuivre en 2025,avec la traduction dans les colonnes budgétaires de la « convention médicale »,ce nouveau contrat signé en juin par l’Assurance-maladie avec les médecins libéraux. Celle-ci a acté,après des mois de négociations houleuses,une série de revalorisations – dont la consultation de base,qui sera portée à 30 euros à compter de décembre.
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