Entrée de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris ou Sciences Po,le 2 mai 2024. DIMITAR DILKOFF / AFP Trois candidats restent en lice pour la direction de Sciences Po. Deux appartiennent déjà à la communauté : Arancha Gonzalez Laya,la doyenne de l’école des affaires internationales de Sciences Po,et Rostane Mehdi,directeur de l’Institut d’études politiques (IEP) d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Le troisième,Luis Vassy,qui est un ancien élève de l’établissement,est diplomate et directeur de cabinet du ministre démissionnaire des affaires étrangères,Stéphane Séjourné.
Durant deux jours,les 5 et 6 septembre,une commission de recrutement de douze membres,dont quatre extérieurs à l’école,a auditionné sept prétendants durant une heure quinze chacun.
Luis Vassy,44 ans,a plaidé pour une refonte du projet de l’établissement apte à nourrir un « apaisement en interne » et à « redresser son image dans les médias et l’opinion,ainsi que chez les partenaires académiques,institutionnels et financiers ». Pour ce diplômé de l’ENA (promotion Senghor,la même qu’Emmanuel Macron),de l’ENS Cachan et de Sciences Po,les « ruptures du temps présent » – les conflits à l’étranger,l’environnement,le numérique et la question européenne – doivent guider l’enseignement et la recherche de cette « université de la contemporanéité ».
Arancha Gonzalez Laya,55 ans,prend acte des « crises internes à répétition depuis dix ans »,et propose à l’institution de prendre un « nouveau départ ». L’ex-ministre des affaires étrangères espagnole veut imaginer « de nouvelles formes d’hybridation des sciences sociales et des programmes scientifiques originaux »,telles les sciences sociales computationnelles,l’écologie de guerre.
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