Cet été,Héloïse Arnold est partie en vacances en Ecosse,en train. Un long trajet de près de 1 400 kilomètres que cette jeune femme a pu réaliser plus tranquillement grâce à un jour de TTR,à savoir de « temps de trajet responsable »,comme le lui propose son employeur. Une journée qu’elle a ajoutée à ses congés classiques pour privilégier le train plutôt que l’avion : « Ce laps de temps m’a permis de compenser des temps d’attente,car je suis arrivée le matin à Londres et le soir,j’ai pris un autre train,de nuit cette fois,pour Inverness »,raconte-t-elle.
Mais surtout,selon ses calculs,cette option lui aura permis de diviser par vingt son empreinte carbone par rapport à un même trajet en avion. La jeune femme travaille au sein de Vendredi,une start-up sociale,déjà sensibilisée sur ces sujets,puisqu’elle accompagne des entreprises qui s’engagent dans des projets environnementaux ou sociaux.
Depuis son lancement au premier semestre 2023,ce programme a déjà été utilisé par un salarié sur trois (sur un total de 42). « Cela peut constituer un déclic pour ceux qui veulent voyager de manière plus écoresponsable mais qui hésitent parfois encore à le faire »,constate Julian Guérin,président de l’entreprise,estimant que cela s’apparente à « une forme de prime ».
Pour pouvoir en bénéficier,il faut justifier d’un trajet de plus de six heures,et l’effectuer en train,en bus,en covoiturage ou même à vélo. Ce congé peut par ailleurs être scindé en deux demi-journées. « Si un salarié veut,par exemple,effectuer le trajet entre Paris et Barcelone en train (environ sept heures),il peut prendre son vendredi après-midi pour voyager et arriver le soir. Puis organiser un retour le lundi suivant avec le premier train de 6 heures du matin et travailler dans la foulée l’après-midi. »
Il vous reste 52.22% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.