Devant la synagogue de La Grande-Motte,où deux véhicules ont été brûlés le 24 août 2024. PASCAL GUYOT / AFP Trois mois après celle de Rouen,la synagogue de La Grande-Motte (Hérault) a été la cible de flammes d’origine criminelle : deux véhicules garés à l’intérieur de l’enceinte de la synagogue Beth-Yaacov,située non loin de la gendarmerie et de la mairie de cette station balnéaire proche de Montpellier,ont été incendiés dans la matinée du samedi 24 août. Une bouteille de gaz présente à proximité de l’un des deux véhicules a explosé,blessant légèrement un policier municipal qui s’était déplacé sur les lieux. Deux départs de feu ont par ailleurs été relevés au niveau de deux portes donnant accès à la synagogue.
Le suspect de l’attentat a été interpellé dans la soirée à Nîmes,dans le département voisin du Gard,a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche le Parquet national antiterroriste (PNAT). « Dans la soirée du 24 août 2024,à 23 h 35,l’individu suspecté d’avoir commis les faits a été interpellé à Nîmes. Avant l’intervention des forces de l’ordre,il a ouvert le feu sur la colonne d’intervention,qui a riposté. L’individu a été blessé au visage. Deux autres personnes de son entourage ont été placées en garde à vue »,détaille le communiqué du PNAT.
Les faits se sont déroulés peu avant 8 h 30. Cinq personnes,dont le rabbin,se trouvaient alors à l’intérieur du bâtiment – aucune n’a été blessée. L’office du shabbat,qui réunit les fidèles chaque samedi matin et peut rassembler entre 50 et 80 personnes selon les semaines,n’avait pas encore débuté,ce qui a permis d’éviter une catastrophe. « L’été,il y a énormément de vacanciers à La Grande-Motte et sur le littoral qui viennent prier ici »,a précisé à l’Agence France-Presse (AFP) Perla Danan,responsable en Occitanie du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).
Le parquet national antiterroriste (PNAT) s’est rapidement saisi de l’affaire et a ouvert une enquête pour « tentative d’assassinats en lien avec une entreprise terroriste »,« destructions en lien avec une entreprise terroriste »,et « association de malfaiteurs terroriste ». Les investigations ont été confiées à la sous-direction antiterroriste (SDAT),à la direction zonale de la police nationale Sud,et la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
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