Près du Printemps et des Galeries Lafayette,à Paris,le 29 juillet 2024. BRUNO LEVY / DIVERGENCE POUR « LE MONDE » « On nous avait laissés espérer des chiffres d’affaires pouvant aller jusqu’à 40 % de plus qu’un été habituel grâce à un afflux massif de touristes. » Francis Palombi,président de la Confédération des commerçants de France,se souvient de ces discours optimistes sur les retombées économiques des Jeux olympiques (JO).
Aujourd’hui,c’est un peu la déconvenue. « Pour beaucoup de commerces,notamment dans Paris,on est plutôt sur 10 % à 30 % de baisse par rapport à l’année précédente »,selon ce représentant du petit commerce indépendant. D’autant que lors des phases préparatoires,« certaines boutiques ont eu des palissades devant leur vitrine,d’autres ont dû fermer. Et toutes ne récupéreront pas forcément le chiffre d’affaires perdu ».
Selon le panel de Retail Int. pour l’Alliance du commerce,le chiffre d’affaires des magasins d’habillement à Paris a reculé de 13 % durant la première semaine des JO et de 11 % en province. La fédération Procos pour la promotion du commerce spécialisé fait état,de son côté,d’une activité en baisse de 2,5 % en moyenne dans les enseignes en juillet.
En revanche,c’était la cohue,mercredi 7 août,sous la canopée du Forum des Halles,devant la boutique officielle Paris 2024. « C’est tous les jours comme ça »,glisse le vigile qui y régule les entrées. Chang et James – les touristes interrogés n’ont pas souhaité donner leur nom –,un couple de « Chinois habitant au Luxembourg » d’une trentaine d’années font partie de la centaine de personnes faisant la queue pour acheter tee-shirts,sacs ou mascottes à l’effigie des Jeux. De leurs neuf jours à Paris,ils veulent « rapporter des souvenirs pour les amis qui n’ont pas pu venir »,expliquent-ils. Le shopping ? « On n’a pas le temps avec les compétitions. Hier,pour voir des matchs,cela nous a pris cinq heures,entre le RER,le métro,la marche… Après,on était fatigués »,ajoute Chang,qui doit accoucher en septembre.
Il vous reste 55.13% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.