Un gilet violet de la RATP guide les voyageurs lors de la cérémonie d’ouverture des JO,à Paris,le 26 juillet 2024. LAURENCE GEAI / MYOP POUR « LE MONDE » Mieux que bien ! La promesse des premiers Jeux olympiques (JO) totalement accessibles en transports en commun,à vélo ou à pied,a été tenue. Au point de réconcilier les Franciliens – ceux qui n’ont pas fui la région parisienne,en tout cas – avec les métros et RER. Touristes assistés par les très nombreux gilets violets,place assise garantie,sauf à l’heure de sortie des stades,cadences estivales resserrées,la RATP et la SNCF ont été au rendez-vous.
Mardi 6 août,au centre opérationnel du RER C,qui a desservi douze sites olympiques,Séverine Lepère,directrice du réseau SNCF pour l’Ile-de-France,était tout sourire devant un écran affichant les statistiques : 99,05 % des trains à l’heure. Un score quasi parfait pour la plus ancienne ligne d’Ile-de-France,souvent en difficulté ou en maintenance.
Au même moment,dans la salle de permanence générale de la RATP,son PDG,Jean Castex,montrait plusieurs écrans au ministre des transports démissionnaire,Patrice Vergriete : pendant les JO,onze lignes de métro sur quatorze ont affiché des résultats de régularité supérieurs à 100 %. Ce qui signifie que la Régie,bien préparée,a fait circuler plus de métros que ce que lui demandait Ile-de-France Mobilités (IDFM),l’autorité organisatrice des transports. « Je suis un ministre heureux »,concluait M. Vergriete.
Vedettes de la soirée,les quatre agents de la ligne sud-est qui ont sauvé le trafic en faisant fuir les saboteurs à Vergigny (Yonne) racontaient leur folle nuit du 25 au 26 juillet. A 1 h 30 du matin,alors qu’ils allaient procéder à une opération de maintenance,ils ont aperçu des taches blanches : les baskets de deux hommes habillés tout en noir,tapis dans la végétation. Pris sur le fait,ceux-ci ont détalé,laissant quatre bouteilles en plastique remplies d’essence.
Vendredi après-midi,Valérie Pécresse,présidente (LR) de la région Ile-de-France et de IDFM,partenaire de Paris 2024,a donné des chiffres : 3,5 millions de Franciliens sont restés pendant les Jeux,autant que les autres étés,et IDFM a transporté,en plus,500 000 spectateurs par jour. Elle promet que les recettes supplémentaires couvriront les 250 millions d’euros budgétés pour augmenter l’offre de transport par rapport à un été habituel. « Il n’y aura pas de dette JO pour les Franciliens »,a-t-elle martelé,avant de vanter les « acquis » pour la suite.
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