Un missile Safran et MBDA est présenté au Salon international de la défense terrestre et aérienne et de la sécurité Eurosatory,à Villepinte (Seine-Saint-Denis),le 17juin 2024. BENOIT TESSIER / REUTERS Les pépites de la tech françaises et européennes ont souvent du mal à devenir des leaders mondiaux tout en gardant leur indépendance. La preuve en a été une nouvelle fois administrée,lundi 24 juin,avec l’annonce du rachat de la société Preligens par Safran. L’équipementier aéronautique,très actif dans la défense et le spatial,va ainsi entrer « en discussions exclusives en vue d’acquérir 100 % du capital » de l’entreprise française,en pointe dans l’interprétation d’images par satellites militaires grâce aux avancées de l’intelligence artificielle (IA). Le communiqué confirme une information publiée le 15 juin par La Tribune.
Deux autres entreprises européennes étaient en lice dans le cadre d’enchères : le suédois Hexagon AB et l’italo-français Telespazio,détenu à 67 % par Leonardo et à 33 % par Thalès. Le choix de ce dernier n’aurait pas posé de problème de souveraineté : au ministère des armées,on y voyait même une complémentarité industrielle,puisque les deux composantes de Telespazio coopèrent déjà au sein d’une filiale commune,le fabricant de satellites Thalès Alenia Space. Il aurait eu du sens dans le cadre de la base industrielle et technologique de défense européenne défendue par le président de la République,Emmanuel Macron.
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